Sans même y gouter, le sentir ou en être directement au contact, le café pourrait avoir un effet excitant.
La simple évocation de certains aliments ou de certaines boissons pourrait modifier notre fonctionnement physiologique, voire même notre manière de réfléchir et de penser.
Chronique diffusée le 11 mai 2019. L’ensemble des chroniques est accessible sur une playlist dédiée.
Pour aller plus loin :
« Comment le café ralentit le déclin cognitif », par Bénédicte Salthun-Lassalle. Publié sur Cerveau et psycho, le 10/01/2019. Consulté le 20/05/2019. Lien : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurosciences/comment-le-cafe-ralentit-le-declin-cognitif-15556.php.
Sources :
Anderson C.A. et al. (1995). Hot temperatures, hostile affect, hostile cognition, and arousal : tests of a general model of affective aggression. Personality and social psychology bulletin, 21 (5) : 434-448.
Azarbarzin A. et al. (2014). Relationship between arousal intensity and heart rate response to arousal. Sleep, 37 (4) : 645-654.
Chan E.Y. et Maglio S.J. (2019). Coffee cues elevate arousal and reduce level of construal. Consciousness and cognition, 70 : 57-69.
Hannam D. (1997). More than a cup of tea : meaning construction in an everyday occupation. Journal of occupational science, 4 (2) : 69-73.
Marks V. et Kelly J.F. (1973). Absorption of caffeine from tea, coffee, and coca cola. The lancet, 301 (7807) : 827.
Nehlig A. et al. (1992). Caffeine and the central nervous system : mechanisms of action, biochemical, metabolic and psychostimulant effects. Brain research reviews, 17 (2) : 139-170.
Quinlan P. et al. (1997). Effects of hot tea, coffee and water ingestion on physiological responses and mood : the role of caffeine, water and beverage type. Psychopharmacology, 134 (2) : 164-173.
Source image :
Negative Space – Brown cocoa (2016). https://www.pexels.com/photo/beans-coffee-drink-cafe-34085/
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Christophe Rodo (20 mai 2019). L’illusionnant café (épisode 102). Cerveau en argot. Consulté le 4 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mkkp
Monsieur Rodo, merci pour toutes vos chroniques captivantes.
J’aurais une question concernant cette chronique.
La simple évocation du café pourrait-elle avoir un effet excitant chez une personne qui, culturellement, connaît l’effet excitant du café, mais n’en a jamais fait personnellement l’expérience, n’a jamais bu de café.
En d’autres termes, l’excitation par l’évocation du café serait-elle due à une remémoration de l’expérience vécue personnellement des effets du café ou bien à l’activation de la mémoire d’un état d’excitation par l’association d’idée café=excitation ?
Y a-t-il des éléments scientifiques sur ce sujet ?
Je vous remercie.
Bonjour,
Tout d’abord, merci pour ce très sympathique retour !
Pour vous répondre pragmatiquement, la réponse ne semble pas totalement tranchée. En effet, pour essayer de répondre à cette question, il faudrait refaire le même type d’expérience avec des personnes n’ayant jamais consommé de café. Or, à ma connaissance cela n’a pas encore été fait. Mais, avec ces résultats (qui demandent encore à être répliqués), le fait que l’effet excitant du café semble avoir des effets différents sur des populations où la représentation du café est culturellement différentes tendrait à davantage apporter de poids à l’idée d’association café – excitation.
Si de nouveaux travaux se publient autour de ce sujet, je n’hésiterais pas à revenir vers vous.
Au plaisir d’échanger de nouveau.
Cher Monsieur Rodo,
Je viens seulement de prendre connaissance de votre réponse (les mystères d’internet…). Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me répondre ! C’est un sujet passionnant que celui de la représentation et de la façon dont elle conduit les comportements, les émotions et les actions.
Travaillant sur la voix dans la communication orale, je constate chaque jour à quel point celle-ci joue un rôle essentiel dans la représentation pour déclencher l’action.
Au plaisir de vous lire, ou de vous entendre !
Et merci pour vos partages.